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ACADÉMIE DES SCIENCES.
IJien flue les essais n'aient porté que sur un nOlnbre très restreint de cas l')ïll,tie-ulicl's, il est l)ossible d'en tirer les conclusions pratiques suivantes:
10 L'électl·o~yse des cOllduites ellfer /Jlacées darls le sol au t'oisinage des l'oies
(le tramways électntques peut se pro(luire des que les COllduites sont positi('es !}(11' l'apport atlX rails; l'élecll'olyse des câbles sous plomb peut se produire (i()s
(Ille la différence de potentiel entre plomb el rails dépasse + 0,2 volt;
2° Sous une rnême différence de potentiel, le plomb est attaqué beaUC()llIJ moins vile qlJe le fer.
PHYSIQUE. - L'éther lumineux démontré par l'effet du vent relatif d'e'ther
dans un interféromètre en rotation unlforme. Note de M. G. SAGNA(~, préserltee par M. E. BOllty.
1. }JnINCIPE DE LA !\IÉTIJODE. - Je fais tourner uniforlnément, à un ou (Jeux t.c)urs par seconde, autour d'un axe vertical, un pJateau lloriz()ntal (50C1ll de <liélmèlre) portant, solidement vissées, les diverses pièces d'un interféromètre allalogue à celllÎ que j'ai employé dans mes recherches antérieures et décrit eTl 1910 (Comptes rendus, t. f50, p. 1676). Les deux faisceaux interférents, l·éfléchis lJar quatre miroirs placés au bord du plateau tournant, sont SUPCI'()()sés en sens inverses SUl' un même circuit hor'izontal entourant une certaine aire S. IJe systèllle tournant comprend aussi la source lumineuse, petite Inmpe électrique, et le récepteur, plaque pllotographique à grain fi Il , qui cllregistre les franges d'interférence localisées au foyer d'une lunette.
SUl' les photographies d et $, obten.ues respectivement pendant une (l()tatioIl dextrorsum du plateau et pen<iant une rotation si'nislrorSUlrt (le lnêrrlc fr~equence, le centr-e de la frange centrale présente deux I)ositi()ns différentes. J'e mesure ce déplacement du centre d'interférence.
Prern.ière nzétllode. - Je repère SUI" d, puis SUl" s, la position de la fi-ange centrale par rapport aux inl.ages de traits micrométriques verticaux placés dans le plan focal d li coll inl ale ur éc 1aira nt.
Dellx'iènle nléthode. - Je mesure directement la distance de la fl'ange centrale verticale d'une photographie d à la frange centrale d'une photographie s exacternent contiguë à la pfernière au·dessolls d'une ligne nette horizontale de séparation. J'obtiens directelnent ces deux photographies conliguës sans toucher au chùssis pholographique, en donnant, 'avant chacune ùes deux I)oses (1 et s., les deux positions contiguës cOI"respondant à la fente éclairante à bor-ds horizontaux tt"anchants (laines Je rasoil"), dans le plan focal du collirnaleur.
SÉANCE DU 27 OCTOBRE 19 13 .
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II t ]~FFET 'fOURBIL1.ONNAIRE OPTIQUt~. - l\'lesuré ell inteJ·frang~e~ le déplacement z du centre d'interférence, que j'ai observé par la méth9de précédente,
est lIn cas particulier de l'effet tourbillonnaire optieJue que j'ai défini antérieurement (Congres de Bruxelles de septemb,·e 1910, t. l, p. 217; COlnptes rendus, t. J52, 1911, p. 310; Le Radium, t. VIII, 1911, p. 1), et {lui, dans les idées actuelles, doit être regardé comme une manifestation {Iil'ccte de l'éther luminelIx :
Dans un système en mouvement d'ensemble par rapport ü l'étller,la <lurée de propagation entre deux points quelconques dlI s)'stème doit être allerée comme si le système était immobile et soumis à l'action d'UIl venl (fdl/ter, dont la ,rÎtesse relative en chaque point du système serait égale et (lirecl,en1ent opposée tl celle de ce point et qui emporterait les ondes lumi-
neuses à )a manière du vent de l'atn10spllèl'e emportant les ondes sonores. 1.J'ohservation de l'effet optique d'un tel t~ent Te/atlj d'ether c.onstituera une preuve de l'éther, de même que l'obser\Tation de l'influence du vent relatif
de l'atmosphère sur la vitesse du son dans un système en mouvernent perrnettrait, à défaut d'autre effet sensil)le, de prouver l'existence de l'atmosr)llère entoul'aIltle systèrrle en mouvenlent.
I~a nécessite d'erJlprunterà un mêllle poinllnmineux prilni,tif les vibrations que I10U:-; réunissons en 1ll~ autre point pour les faire interferer reduit à zero
l'effet itltcrrerentÎel ùu premier oz-dre de la translation d~enserrlble d'un
systèrne optique, à rnoins que la matière, entraînant l'éther, ne provoque,
dans le circuit opti(Jlle lltilisé d'aire 5, une circlJ./ation C de l'éther, c'cst-
à-dire un lourZ,illon bS dtether ((7omples reltdus, t. Il.!, 1905, p. 1220;
19 10 et '911, lOCI cit.). J'ai montré interférentiellerrlcnt (J91{) et 1911, IDe. Cil.), avec un circuit optique de 2()m' de projection l~{'rlicale, que l'entraînement de l'éther au voisinag'e du sol ne produit pas nlènle une densili b
de tourbillon d'éther de .0'00 de radian par secondea Dans un circuit optique horizontal, il la latitude Cl, la rotati()ll diurne de
la Terre doit, si l'ôt}lel' est imlDobile, produire un tour'billon relatif d'ét)ler
clont )a derls.It,e est, en appe1ant TaI l(uret e du ·Jour S1-def ra1, 47t rsrin oc
ou 4816r 1si6n4 ex ra d-lan par seconde, nota hlement l. n fe' rl·eure a~ 1a }lm..l te SlIpe,-
rieure t 0·00 que j'ai éta blie pour un circIIi l vertical. J'espère pouvoir determiner si le petit efret tourbillonnaire optique correspondant existe ou non.
Il J11'a éte lllus facile de trouver d'abord la prellve de l\:-tller en faisant tOtirnel1 un petit circujt optique. IJne r"é(!uence l\ dl~ (JelJX Lonrs il la seconde m'a fourni une densité de t()urbillon relatif d'létller fi 7t N (le
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ACAI)ÉMIE DES SCIENCES.
2!) rad ians par seconde. Une rotation uniforme dextrorsum de ri1ltcl'férograplle pl'oduit un vent d'éther sinistrorsum: elle retarde de x la
I>}lHse de celui (T) des deux faisceaux dont la circulation autour de l'aire S
est (letXlrorSufn ct avance d'autant le faisceau inveI-se R, ce qui déplace les frang-es de 2..r rangs. l~e déplacement~, que j'observe en passant d'une photogl'aphie s à une photographie d, doit être double du pr(~côdcnt.
J)'après la valeur de x déjà donnée (/oc. cil., 1910 et 191 r), OIl a
1.
! bS 167t'NS
Z=::4 X '=:4 ÀVC)==
"AV ; o
v 0 désigne la vitesse de la lumière dans le vide; 'A la longueur d'onde
lIt ilisèe.
[}our
une
fréquence
N
de
2,
par
seconde,
l'ail'e
S
du
circuit
étant
de
860ClD '.)
le déplacement z atteint, dans la lunlière indigo utilisée, la valeur 0,0),
bien visible sur les photograpllies que je joins à cette ~ote, et où l'inter-
frang'e est de omOl, 5 à I tU1D •
l.Ae dépiacCll1cnt interférentiel z, frac.lion constante de l'interfr'ange POUl)
une rnêrIle fréquence N de rotation, devient invisible sur les photogr-aphies
quand les franges ont été réglées suffisammellt étroites; cela montre que
l'effet observé est bien dû il une ditférence de pllase liée au mOUVCInent de
rota tion du s)rstèrne et que (grâce auxcon tre-vÎs qui bloquen t lesvÎsde I-églage
des pièces optiques) le déplacement du .centrc d'interférence, observe en
comparant une photographie s à une photograpllie d, ne dépend Ilas des
déplacements relatifs a·ccidentels ou élastiques des pièces optiques pendant
la rotation.
IJn tourbillon d'air, produit au-dessus de l'interféromètre par un venti-
lateur d'axe vertical soufflant vers le bas, ne déplace pas le centre d'inter-
férence, grtlce à la superposition soig'neusement réglée des deux faisceaux
inverses. Le tourbillon (l'air, analogue et rnoins intense, que produit )'inter-
férolnètre en tournant n'agit donc pas sensiblement.
I/elfet interférentiel observé est bien l'effet tourbillonnaire optique dû
au mouvelnent du système par rapport à l'éther et manifeste directernen t
l'existence de l'éther, support neeessaire des ondes lunlÎneuses de I-Iuygens
el de I~'resnel.